Mission au Sénégal – juillet 2023
Entre le 12 et le 21 juillet 2023, la chargée de projets d’HAMAP-Humanitaire s’est rendue au Sénégal. Sa mission répondait aux objectifs suivants :
- Visiter le projet de Louly Ngogom avec la chargée des relations extérieures de l’AEAG, Mme Valérie Bayche, et le directeur général du pS Eau, M. Christophe Le Jallé
- Approfondir les connaissances terrains à Vélingara, en vue du montage et de la rédaction du projet
- Rencontrer de nouveaux acteurs du secteur et renforcer les relations partenariales existantes pour une amélioration de la qualité des projets selon trois critères : le genre, l’environnement et le renforcement de la relation avec le partenaire local APIT.
Visite du projet de Louly Ngogom
Après plusieurs rencontres avec des partenaires à Dakar, notre chargée de projets s’est rendue dans la commune de Sandiara pour visiter le projet d’extension du réseau d’eau. Ce projet, dont le chantier est aujourd’hui terminé, a permis de brancher plus de 110 ménages au réseau d’adduction d’eau géré par SEOH. Il a été financé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, bailleur majoritaire du projet, la région Occitanie et le SIVOM SAGe, partenaire en coopération décentralisée de la commune de Sandiara. Pour cette visite, la délégation était composée, en plus de la chargée des relations extérieures de l’AEAG et du directeur général du pS Eau, de l’ingénieur en charge des travaux et de la personne en charge de l’animation des séances de sensibilisation en milieu scolaire et du chargé technique de la commune.
Après avoir visité plusieurs ménages et constaté une bonne pression aux branchements particuliers, la délégation s’est rendue à l’école de Louly Ngogom, qui a bénéficié à plusieurs reprises de financement de la région Occitanie et de l’appui d’acteurs de la région, et qui a été branchée au réseau. La visite s’est terminée par un échange avec plusieurs usagers du réseau, à Godaguène, qui ont fait part des changements apportés par un point d’eau dans les ménages, les soulageant d’une corvée d’eau pénible et d’une mauvaise qualité d’eau.
Ce déplacement a également permis d’élaborer et de visiter les possibles activités et localités ciblées dans une deuxième phase de projet. L’adjoint au maire de Sandiara, a attiré l’attention sur le besoin de raccorder d’autres localités à l’eau potable. En effet, on estime qu’une dizaine de villages n’ont pas encore accès à l’eau courante, et un manque de données relatives aux taux d’accès à l’eau et de desserte, ainsi qu’à des solutions techniques harmonisées est constaté.
Mission exploratrice à Velingara (Casamance)
Dans la commune de Velingara, le taux d’accès à l’assainissement est d’environ 45.7%, et le taux d’accès à l’eau était de 45,3%. Le quartier de Nassouroulahi, situé en périphérie au de la ville, souffre particulièrement du manque d’infrastructures d’assainissement et d’accès à l’eau. Cela entraîne d’importants risques de santé, et aggrave la malnutrition infantile déjà importante.
Cette mission à Vélingara, qui avait pour objectif d’approfondir les connaissances dont nous disposions, et de rencontrer les parties prenantes au projet, de les informer de notre démarche et de recueillir leurs conseils a donc permis de rectifier un certain nombre d’activités et de comprendre les objectifs spécifiques du projet. Le besoin en eau dans le quartier a été confirmé, et l’accompagnement des partenaires en milieu scolaire est apparu comme un besoin central du projet, autour duquel pourront être mobilisées les activités de sensibilisation et de formations.
A la suite de ce déplacement, plusieurs points doivent attirer notre attention pour le montage des activités et la rédaction du projet :
- Le besoin souligné par tous les acteurs de sensibilisation et de formation en milieu scolaire
- Une réflexion autour du rôle et des missions données aux comités d’assainissement, du nombre de comités à former et de leur compatibilité avec un manque d’infrastructures
- S’il peut être envisager de collaborer avec des agents communaux, en tant qu’individus, une association avec les commissions pourrait être risquée. Ces dernières, sans formation et sans mission précise, devraient dans un premier temps être davantage renseignées.
Cette mission a permis d’apporter un certain nombre d’éléments de réponses en vue du montage des futurs projets. Elle a également permis de renforcer les liens de partenariats avec APIT, mais aussi l’AEAG et le pS Eau, et d’envisager une meilleure intégration du partenariat APIT – HAMAP-Humanitaire au sein des réseaux d’OSC du secteur dans le pays.