Hamap-Humanitaire au Carrefour des gestions locales de l’eau 2019
HAMAP-Humanitaire, un partenaire précieux pour les collectivités
HAMAP-Humanitaire a participé au Carrefour des gestions locales de l’eau à Rennes les 30 et 31 janvier 2019 dans le cadre de l’Atelier « Accompagner les collectivités territoriales à s’engager pour l’accès à l’eau dans le monde ».
En 2018, 40% de la population mondiale est affectée par la pénurie d’eau, selon les Nations Unies. Joël Kaigre, Président de l’ONG HAMAP-Humanitaire, a explicité le fort investissement de l’ONG sur la question de l’eau et de l’assainissement. S’appuyant sur le renforcement des capacités et de l’expertise locale, les actions de l’association ont permis à 147 950 personnes de plus d’accéder à l’eau et à l’assainissement dans le monde en 2018.
Comment les collectivités sont-elles engagées dans le respect des ODD (Objectifs de Développement Durable) de l’ONU ?
Pour poursuivre cette dynamique, les collectivités territoriales sont encouragées à s’impliquer davantage dans ce sixième Objectif de Développement Durable : eau propre et assainissement. Hervé Gilliard, chef de projet relations internationales de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, a détaillé les mécanismes institutionnels, juridiques et financiers donnant l’opportunité aux collectivités de s’engager.
La Loi Oudin-Santini du 9 février 2005 leur permet, avec des agences de l’eau, de consacrer 1% des recettes de leurs services eau et assainissement pour des actions de coopération internationale dans ces domaines. S’ajoute à ce dispositif le budget de l’Agence Française de Développement ainsi que les conventions de partenariat entre collectivités territoriales et autorités locales étrangères par la Loi Thiollière de 2007.
En parallèle de cette coopération internationale, les agences de l’eau peuvent conduire une coopération décentralisée ou des partenariats institutionnels visant aussi à appuyer voire financer les actions de solidarité internationale.
Quels sont les intérêts pour les collectivités de s’engager ?
Alain Dutemps du Comité Occitanie a expliqué les intérêts pour ces organisations de s’appuyer sur une structure associative. Par son expertise de la coopération décentralisée, il a témoigné à travers l’exemple des projets menés en Palestine et au Bénin avec HAMAP-Humanitaire, la traduction du désir de solidarité internationale qui anime l’ONG. La politique de coopération entre les partenaires est fortement valorisée pour construire des projets cohérents et contribuer à ce domaine clé dans l’humanitaire et le développement international que représente l’eau et l’assainissement.
Quelles recommandations pour les collectivités souhaitant s’engager ?
La nécessité de cet engagement porte au préalable sur le choix du niveau d’implication dans le projet avec un niveau de délégation déterminé. Une évaluation de la pertinence du projet pour le pays est nécessaire pour s’assurer de répondre aux besoins des populations locales. L’impact du projet au niveau local est à vérifier. Comme l’a souligné Fernand Etiemble, Vice-Président de la collectivité de l’Eau du Bassin Rennais, le transfert de compétences et la formation sont des questions essentielles pour s’assurer de la pérennisation du projet. Le projet doit par ailleurs pouvoir être capitalisé pour constituer par la suite un support de sensibilisation de la population en France aux problèmes de l’eau sur la planète.