HAMAP-Humanitaire appelle la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie à ne pas quitter la convention d’Ottawa.

Le 18 février dernier, les ministres de la Défense de ces 4 pays européens ont recommandé d’abandonner la convention d’Ottawa afin de pouvoir, dans le contexte international instable actuel, utiliser des mines terrestres et des armes à sous-munitions contre la menace que représente leur voisin russe.
Selon une étude menée par le Comité International de la Croix-Rouge sur 26 conflits entre 1940 et 1996, l’utilisation de ces mines terrestres n’a pas grande valeur militaire.

L’utilisation de ces armes du passé est interdite dans la majeure partie du monde en raison de leur impact humanitaire désastreux et du danger qu’elles représentent pour les populations sur des générations. En effet, ce type d’arme ne protège pas les populations mais au contraire les terrorise et condamne les civils à des mutilations et à la mort.

« Les conséquences à long terme de ce type de munition sont catastrophiques, les engins explosifs peuvent tuer et mutiler pendant des dizaines d’années. Ce sont à 80% des civils qui sont touchés et en grande majorité, des enfants ! Ces armes innommables empêchent toute activité économique, condamne l’agriculture, l’éducation et mets en péril la sécurité des populations, des enfants surtout, pendant des années et des années ! » rappelle Martine Gernez, présidente d’HAMAP-Humanitaire.

HAMAP-Humanitaire œuvre depuis 1999, l’année du traité d’Ottawa, pour sensibiliser les populations aux risques des engins explosifs et pour déminer les terres afin de les restituer sans risques aux habitants. Il est inconcevable pour notre ONG qu’un tel retour en arrière s’opère, en Europe qui plus est.

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